La morale évangélique est seconde, relativement au message chrétien qui est d’abord une Bonne Nouvelle. Mais elle n’est pas secondaire pour autant. Car ma vocation fondamentale à la Béatitude, au bonheur, relève aussi de ma liberté. Non qu’elle puisse la produire ! Mais elle contribue à la recevoir. Encore faut-il que ma liberté ( « seulement humaine » ) s’adonne au Bien; que dans la mouvance de l’Esprit, elle se laisse guider par les injonctions de la Loi naturelle (le Décalogue en est le résumé ), qui l’orientent vers le Christ, fin et/ou accomplissement (dépassement) de la Loi (Rm 10,4). « Si tu veux être parfait, suis-moi! » (Mt 19,21 ).